Le brown out, ce mal qui paralyse l’action du manager

Après le burn-out, conséquence du surmenage, le bore-out, conséquence de l’ennui, voici un nouveau mal qui sévit : le brown out. Dans les trois cas, les mêmes symptômes sont observés :  une baisse de l’énergie, la perte de l’action, voire la dépression.

Qu’est-ce que le brown-out ?

Les causes du brown-out sont une perte de sens à ce que l’on fait. Une perte de sens qui met l’individu dans une situation où il est écartelé entre ce qu’il doit faire et ce qu’il pense de ce qu’il à faire. La prise de conscience du vide ou de l’absurdité de son action le conduit à une profonde remise en question, puis à une perte d’estime de lui-même. L’étape ultime étant la paralysie de sa pensée, de ses émotions positives et de sa capacité à agir.

Le sens, un ingrédient essentiel de l’action

Outre le plaisir qu’un manager peut prendre à agir, son action sera décuplée si elle répond à une finalité jugée légitime. Le sens est ce qui permet à un collaborateur d’être performant, c’est ce qui fait qu’un manager devient le moteur pour son équipe. Le sens est un facteur énergisant, au même titre que la motivation au travail.

Mais qu’est-ce que cela veut dire le sens ?

Le sens au travail se manifeste de plusieurs manières. C’est déployer avec entrain la stratégie d’une entreprise parce que ses valeurs sont alignées avec nos propres valeurs. C’est comprendre l’objectif et la finalité d’un projet que l’on doit porter. Ce peut tout simplement être le plaisir de l’action bien faite. Un manager et une équipe qui trouvent du sens à leur action seront épanouis, donc performants, et c’est toute l’entreprise qui en tirera les bénéfices.

Quel rôle l’entreprise et le management ont-ils à jouer pour donner du sens ?

Nous rencontrons de plus en plus de salariés désabusés, se demandant pourquoi leur organisation s’engage dans telle ou telle stratégie, doutant que le chemin qu’on leur demande de prendre est le bon. Comment couper court à cela ?

  • La 1re responsabilité est celle de la tête de l’entreprise. Elle consiste à prendre la mesure de ce qui est juste et porteur de ce qu’elle entreprend. Ma vision du projet d’entreprise s’inscrit-elle dans une démarche de responsabilité sociale et environnementale ? Ce que je propose à mes clients est-il bon pour eux ? Les missions que je donne à mes salariés sont-elles motivantes et stimulantes ? Est-ce que je communique correctement pour remporter l’adhésion des collaborateurs ? Servons-nous l’intérêt commun ou des ambitions personnelles ? Telles sont les questions que l’encadrement devra se poser pour donner du sens.
  • La 2de responsabilité revient à l’encadrement de proximité. Un manager doit prendre le recul nécessaire pour considérer les choses avec objectivité, identifier dans toute chose les opportunités et savoir les communiquer à ses équipes. Il doit savoir expliquer la stratégie de l’entreprise pour la mettre en perspective avec les actions attendues.

Mais ne perdons pas de vue non plus que s’entraîner à avoir une posture positive pour considérer les événements comme une opportunité et porteurs de sens est aussi une question d’état d’esprit. Et sans doute un antidote du burn-out.

 

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