De nombreux salariés confondent l’ancienneté et l’expérience. Si l’ancienneté représente la durée passée en entreprise, l’expérience exprime la capacité d’un salarié à tirer profit des leçons de son travail.
L’expérience est constituée de succès et d’échecs. Les succès sont le fruit d’erreurs corrigées. Ainsi un salarié construit sa performance et ses futures réussites à partir des leçons des échecs dont il a fait l’expérience. « Quand j’ai démarré ma carrière, avec mon boss, on s’attelait, chacun à notre niveau, à tirer profit de mes erreurs pour avancer et engranger de l’expérience. Moi, dans ma façon de gérer les erreurs et ma confiance en moi. Lui dans sa façon de gérer celui qui avait failli dans son travail. L’erreur devenait un outil pédagogique et non une sanction. A chaque fois, j’en sortais grandi. J’applique cela aujourd’hui dans mes équipes », témoigne Yves responsable de production dans l’industrie automobile.
L’expérience n’empêche pas l’erreur, mais permet d’éviter la faute. Tandis que l’erreur est commise de façon involontaire, la faute est volontaire car le salarié reproduit la même erreur. Il n’a donc pas tiré des leçons de son échec. Quand cela arrive, l’erreur devenue une faute professionnelle est sanctionnable.
Les managers doivent donc rappeler à leurs collaborateurs que l’ancienneté n’est pas signe d’expérience. Il est possible d’avoir 15 ans d’ancienneté et aucune expérience. À l’inverse, un salarié ayant une faible ancienneté peut avoir acquis de l’expérience.
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